Archives pour la catégorie Sur la ferme

Les ânes, les vaches, les pommes… mais aussi la ruche (il n’y en a qu’une !), le jardin : prenez le temps de découvrir la ferme pendant votre séjour ! Petit aperçu…

Les portages en montagne avec les ânes

Pour les pâtres en estive

Portages en montagne avec les ânes batés de la ferme

Les portages en montagne démarrent fin mai sur les estives les plus précoces, et s’étirent jusque début juillet pour les zones les plus hautes ou lorsqu’il faut attendre la fonte d’un névé pour passer avec les ânes.
Ils permettent de transporter les affaires des bergers ou des vachers qui vont habiter pendant plusieurs mois en montagne pour suivre et soigner les troupeaux que leur confient les éleveurs. Il s’agit autant des vivres (y compris des œufs frais !) que des habits, bouteille de gaz, bois de chauffage, croquettes pour les chiens, sel pour les troupeaux …

Pour nous, c’est l’occasion de faire travailler certains ânes avant qu’ils ne partent en randonnées avec des familles, et c’est aussi par ce travail que démarrent tous les ânes de la ferme : apprendre à marcher au licol, à monter dans une bétaillère, à franchir certains « obstacles » (un ruisseau, une passerelle à clair voie, une rigole dans un village …), connaître les chemins de montagne. Dans un groupe de 10 ânes expérimentés, il peut ainsi y avoir 3 jeunes ânes en apprentissage. Et c’est en suivant le groupe qu’ils apprennent le métier ! Lire la suite

La mise à l’herbe

Fin avril, début mai : tout le monde attend ce moment, les animaux comme les éleveurs !

Les vaches sont plus impatientes que les ânes, elles se lassent du foin et ne jurent plus que par les pousses tendres de l’herbe qui a démarré. Plus d’une heure matin et autant le soir pour leur faire comprendre que c’est l’heure d’aller manger aux cornadis ! Gourmets mais adorant tout ce qui est ligneux, les ânes ne boudent pas de passer encore quelques journées à manger du foin. Pour eux, la mise à l’herbe se fera courant mai.

Ça commencait à être la pagaille aux cornadis ! : des veaux ont trouvé le moyen de s’y installer, les balles de foin sont difficiles à dérouler. Alors, quand on estime que l’herbe est assez haute dans les prés, et que même s’il y a une période de mauvais temps, elle sera suffisante pour les animaux, il n’y a plus qu’une chose qui compte : tout le monde dehors !

La mise à l’herbe se prépare. Pour ce lot, c’est assez simple, les vaches mangent déjà de l’herbe le soir et tôt le matin dans leur parc, elles se complètent avec du foin quand on les attache aux cornadis. Idem pour les 2 petits troupeaux qui sont nourris de l’autre côté du village, avec du foin dans les rateliers. Il faut simplement vérifier que tout le monde va bien, refaire les lots en fonction des taureaux, couper le bout des queues, revoir toutes les clôtures et vérifier l’électrification, et surtout ne pas avoir deux troupeaux avec taureaux côte à côte … Pour les génisses qui ont passé l’hiver à l’intérieur avec du foin et de la luzerne, la surveillance est plus forte car le changement d’alimentation est plus brutal.

Mais quel plaisir de voir débouler tout ce petit monde dans les prés : quel que soit leur âge, les vaches sont alors de « vraies gamines » qui sautent dans tous les sens !!

 

Quelques images de la dernière journée en mode « hiver » …

L’hiver, saison des mises bas pour nos vaches

Petits-veaux-de-notre-ferme-en-altitude

L’hiver, et notamment janvier, correspond à la période des mises-bas sur la ferme, pour les ânesses comme pour les vaches. Alors en ce moment, les mères sont surveillées très régulièrement, surtout celles qui vont vêler pour la première fois.
Si du mauvais temps est annoncé, les vaches sont isolées dans un box pour pouvoir vérifier que la mise-bas se passe bien (et intervenir facilement si besoin), et garder le veau et sa mère à l’abri pendant quelques jours pour surveiller que tout aille bien.
C’est important car parfois les jeunes vaches n’ont pas encore un instinct maternel très développé. Et si les mères, gasconnes, sont grises, les veaux naissent d’une belle couleur marron qu’ils garderont 3 ou 4 mois.
Dernière naissance en date : aujourd’hui même, une petite velle !

C’est un système d’élevage adapté à la transhumance car lorsque l’herbe commencera à manquer dans les parcours autour du village et qu’il faudra faucher dans les prés, les vaches monteront en estive, à Appy et à Luzenac où elles seront confiées à la garde d’un vacher. Il faudra alors que les veaux soient assez grands pour aller en estive (nous transhumons à pied les vaches qui vont à Luzenac), et pour suivre leur mère dans la montagne.
Les critères de sélection de notre troupeau : la gentillesse et le calme des mères (tout est relatif, ce ne sont pas des vaches laitières ou des animaux manipulés tous les jours), la facilité de vêlage (pas de trop gros veaux à la naissance) et l’aptitude à élever son veau, et enfin la conformation générale des animaux.

Dans le planning, il y a toujours quelques exceptions avec un ou deux vêlages en fin d’automne : les deux veaux de la photo sont les premiers de la saison, ils sont nés juste avant la neige.

 

Et pour les ânes ?
Par contre, cette année il n’y aura pas de mise-bas pour les ânesses : le contrôle des naissances est très strict ! Elles portent leur petit plus longtemps que les vaches (12 mois contre 9), et ne mettent donc bas que tout les 2 ou 3 ans. Et contrairement aux vaches qui sont élevées pour la viande, nos jeunes ânes seront dressés pour la randonnée et resteront donc dans le troupeau (sauf quelques uns qui seront vendus à des particuliers) : au delà du renouvellement du troupeau, nous n’avons pas besoin que toutes les ânesses fassent des petits !

Le gîte sous les premières neiges

Mi-novembre, c’est à peu près la période, mais personne ne pensait qu’il y en aurait autant, ni qu’elle resterait plusieurs jours ! Car ça y est, les premiers flocons sont tombés sur les montagnes et jusque dans les vallées, environ 30cm à Appy entre vendredi soir et samedi matin. Sur la ferme, tout le monde bougonne : c’est tôt, on n’a pas fini de rentrer le bois, retrouver les gants, il restait plein d’herbe dans les prés pour faire pâturer les vaches, les ânes ont été redescendus dare-dare de l’estive où ils se trouvaient si bien, il faut que tous les animaux aient du foin et des abris, il faut aussi retrouver les raquettes pour aller en haut des parcs … Mais les premiers flocons font quand même toujours autant plaisir !

Au gîte, les premières flambées ont démarré et vous pourrez profiter de cette neige pour prévoir des balades en raquette ou de la luge autour du village. C’est aussi un moment privilégié pour observer toutes les traces d’animaux. En outre, la station de ski d’ Ax-Bonascre prévoit d’ouvrir vendredi 28.  Elle se trouve à 3/4 d’heure du gîte en voiture mais vous avez aussi la possibilité de vous garer à Ax-les Thermes et de monter en télécabine à la station. Et à cette période, vous éviterez la foule de la pleine saison !