Les portages en montagne avec les ânes

Pour les pâtres en estive

Portages en montagne avec les ânes batés de la ferme

Les portages en montagne démarrent fin mai sur les estives les plus précoces, et s’étirent jusque début juillet pour les zones les plus hautes ou lorsqu’il faut attendre la fonte d’un névé pour passer avec les ânes.
Ils permettent de transporter les affaires des bergers ou des vachers qui vont habiter pendant plusieurs mois en montagne pour suivre et soigner les troupeaux que leur confient les éleveurs. Il s’agit autant des vivres (y compris des œufs frais !) que des habits, bouteille de gaz, bois de chauffage, croquettes pour les chiens, sel pour les troupeaux …

Pour nous, c’est l’occasion de faire travailler certains ânes avant qu’ils ne partent en randonnées avec des familles, et c’est aussi par ce travail que démarrent tous les ânes de la ferme : apprendre à marcher au licol, à monter dans une bétaillère, à franchir certains « obstacles » (un ruisseau, une passerelle à clair voie, une rigole dans un village …), connaître les chemins de montagne. Dans un groupe de 10 ânes expérimentés, il peut ainsi y avoir 3 jeunes ânes en apprentissage. Et c’est en suivant le groupe qu’ils apprennent le métier !
Les charges sont limitées à 40 kg, sauf pour les sacs de sel qui sont plus lourds. Même si la journée peut être très longue, ces portages représentent aussi un moment convivial en montagne en compagnie des éleveurs et des bergers qui sont souvent présents au départ ou à l’arrivée.

 

Des portages plus spécifiques

Les ânes ont parfois eu a transporter du matériel plus insolite ! Les piquets de clôtures en acacia attachés au bât des ânes leur donnent vite des allures d’ânes « à réaction ». Il en est même un qui, en plus du portage des affaires des comédiens pour un spectacle de théâtre de rue en pleine montagne, s’est retrouvé figurant d’un jour (festival des Grands Chemins en vallée d’Ax, édition 2013). Mais aussi : des vélux pour un refuge, du matériel de piégeage et de suivi d’insectes sur la réserve nationale d’Orlu ou encore des marmottes lors du programme de renforcement de leur population sur différentes vallées de l’Ariège !… En 2013, nous sommes allés une fois par mois, de la fonte des neiges à la fin d’automne, transporter du matériel pour un bureau d’étude chargé de faire toute une série de mesures de qualité d’eau sur l’étang du Lanoux. Dans leurs affaires, un petit bateau gonflable avec son moteur, sa batterie et son hélice … !