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Un gîte à la ferme… Nous sommes éleveurs de belles vaches gasconnes qui pacagent toute l’année dans les prés et transhument en été. Nous assurons leur commercialisation en livrant des caissettes de viande de veau et de boeuf aux particuliers.

C’est le printemps sur la ferme !

La mise à l’herbe des troupeaux : c’est le printemps !

Mi-avril, c’est le moment où les troupeaux retournent dans les prés : plus ou moins vite selon la météo, il faut que l’herbe pousse suffisamment pour que les animaux puissent s’en nourrir. Fini le foin, vaches, ânes et éleveurs n’attendent que ça et c’est peu dire que tout le monde est content !!

Les ânes de la ferme au printemps, dans les prés autour du gîte et du village.Mis à part la vérification des clôtures, c’est une période plutôt tranquille sur la ferme. Il faut surveiller tous les jours les 3 lots de vaches, les veaux, surveiller évidemment les derniers vélages de la saison. La visite du vétérinaire a eu lieu : toutes les vaches adultes ont eu leur prise de sang sanitaire !

L’engraissement des vaches continue pour assurer les dernières livraisons de caissette de viande, courant juin. Pour les autres, fin mai, c’est l’époque de la transhumance vers les estives de haute montagne où elles trouveront une herbe abondante. Dans la ferme, la transhumance se fait à pied : d’Appy à Unac, puis de Unac à Luzenac, par la vallée de Sourtadeil. Et c’est parti pour 5 mois de vacances (pour nous, pas pour le vacher qui en a la garde) !!

Et pour les ânes ?

Ils ont plutôt la belle vie à cette période ! Ils pâturent dans les prés et les parcours de la ferme, on les prépare doucement pour le travail de cet été, avec quelques randonnées au départ de Unac. Un maréchal ferrant est venu leur parer les pieds, fin avril : en 2 jours, tous les ânes ont retrouvé des sabots tous neufs !

Courant juin, les premiers portages en montagne vont commencer, et en attendant, on commence à faire travailler les ânes de 4 ans : cet été sera leur première saison. Ils ont besoin d’apprendre à être mené en longe, à porter des charges adaptées à leur gabarit. Les 3 petits ânes qui sont nés l’an dernier ont perdu leur côté peluche, ils sont maintenant sevrés et vont suivre tout l’été les troupeaux, autour du village puis sur l’estive d’Appy.

A la rencontre des troupeaux

Les séjours au gîte sont souvent l’occasion d’aller faire un tour sur la ferme, et à cette saison, il s’agit surtout d’aller à la rencontre des troupeaux : dans les prés, en face du village ou sous la buvette, c’est la période idéale car les troupeaux sont autour du village. Plus tard, en juin, ils sont déjà en estive. Et c’est tellement beau en ce moment avec les nuances de vert des jeunes feuilles d’arbres, et les merisiers en fleur, la neige sur les hauts sommets… un régal !

La neige fait aussi partie de la vie de la ferme !

De la neige au gîte et dans le village, mais aussi sur la ferme ! Dans les parcs, les animaux ont des abris pour le mauvais temps et à cette saison, on ne lésine pas sur le foin ! Pour nous, tout est plus long et plus compliqué : il faut dégeler les abreuvoirs un par un lorsqu’il fait trop froid, et déneiger certains accès ou les portes des bâtiments ; de nombreux trajets se font à pied. Et si des vêlages sont annoncés, les vaches sont rentrées dans des box : il faut alors vérifier plusieurs fois par jour qu’elles aient à boire et à manger.

Cet hiver, il aura même fallu déneiger la congère qui empêchait les vaches de retrouver leur abreuvoir !

La mise à l’herbe

Fin avril, début mai : tout le monde attend ce moment, les animaux comme les éleveurs !

Les vaches sont plus impatientes que les ânes, elles se lassent du foin et ne jurent plus que par les pousses tendres de l’herbe qui a démarré. Plus d’une heure matin et autant le soir pour leur faire comprendre que c’est l’heure d’aller manger aux cornadis ! Gourmets mais adorant tout ce qui est ligneux, les ânes ne boudent pas de passer encore quelques journées à manger du foin. Pour eux, la mise à l’herbe se fera courant mai.

Ça commencait à être la pagaille aux cornadis ! : des veaux ont trouvé le moyen de s’y installer, les balles de foin sont difficiles à dérouler. Alors, quand on estime que l’herbe est assez haute dans les prés, et que même s’il y a une période de mauvais temps, elle sera suffisante pour les animaux, il n’y a plus qu’une chose qui compte : tout le monde dehors !

La mise à l’herbe se prépare. Pour ce lot, c’est assez simple, les vaches mangent déjà de l’herbe le soir et tôt le matin dans leur parc, elles se complètent avec du foin quand on les attache aux cornadis. Idem pour les 2 petits troupeaux qui sont nourris de l’autre côté du village, avec du foin dans les rateliers. Il faut simplement vérifier que tout le monde va bien, refaire les lots en fonction des taureaux, couper le bout des queues, revoir toutes les clôtures et vérifier l’électrification, et surtout ne pas avoir deux troupeaux avec taureaux côte à côte … Pour les génisses qui ont passé l’hiver à l’intérieur avec du foin et de la luzerne, la surveillance est plus forte car le changement d’alimentation est plus brutal.

Mais quel plaisir de voir débouler tout ce petit monde dans les prés : quel que soit leur âge, les vaches sont alors de « vraies gamines » qui sautent dans tous les sens !!

 

Quelques images de la dernière journée en mode « hiver » …

L’hiver, saison des mises bas pour nos vaches

Petits-veaux-de-notre-ferme-en-altitude

L’hiver, et notamment janvier, correspond à la période des mises-bas sur la ferme, pour les ânesses comme pour les vaches. Alors en ce moment, les mères sont surveillées très régulièrement, surtout celles qui vont vêler pour la première fois.
Si du mauvais temps est annoncé, les vaches sont isolées dans un box pour pouvoir vérifier que la mise-bas se passe bien (et intervenir facilement si besoin), et garder le veau et sa mère à l’abri pendant quelques jours pour surveiller que tout aille bien.
C’est important car parfois les jeunes vaches n’ont pas encore un instinct maternel très développé. Et si les mères, gasconnes, sont grises, les veaux naissent d’une belle couleur marron qu’ils garderont 3 ou 4 mois.
Dernière naissance en date : aujourd’hui même, une petite velle !

C’est un système d’élevage adapté à la transhumance car lorsque l’herbe commencera à manquer dans les parcours autour du village et qu’il faudra faucher dans les prés, les vaches monteront en estive, à Appy et à Luzenac où elles seront confiées à la garde d’un vacher. Il faudra alors que les veaux soient assez grands pour aller en estive (nous transhumons à pied les vaches qui vont à Luzenac), et pour suivre leur mère dans la montagne.
Les critères de sélection de notre troupeau : la gentillesse et le calme des mères (tout est relatif, ce ne sont pas des vaches laitières ou des animaux manipulés tous les jours), la facilité de vêlage (pas de trop gros veaux à la naissance) et l’aptitude à élever son veau, et enfin la conformation générale des animaux.

Dans le planning, il y a toujours quelques exceptions avec un ou deux vêlages en fin d’automne : les deux veaux de la photo sont les premiers de la saison, ils sont nés juste avant la neige.

 

Et pour les ânes ?
Par contre, cette année il n’y aura pas de mise-bas pour les ânesses : le contrôle des naissances est très strict ! Elles portent leur petit plus longtemps que les vaches (12 mois contre 9), et ne mettent donc bas que tout les 2 ou 3 ans. Et contrairement aux vaches qui sont élevées pour la viande, nos jeunes ânes seront dressés pour la randonnée et resteront donc dans le troupeau (sauf quelques uns qui seront vendus à des particuliers) : au delà du renouvellement du troupeau, nous n’avons pas besoin que toutes les ânesses fassent des petits !