De nombreuses variétés, anciennes pour la plupart

Dans le village, nous avons repéré une vingtaine de variétés, probablement très anciennes. Ce sont des arbres de pleins vents, plantés il y a bien longtemps sur des bordures de parcelles, ou au milieu de terrasses. Les habitants les utilisaient pour faire du cidre plat (pommes à cidre) ou pour les manger (pommes à couteau) tout au long de l’automne et de l’hiver. Certaines de ces vieilles variétés se conservent en effet plusieurs mois et finissent de mûrir tranquillement.

Au niveau des formes, des goûts et des couleurs, la diversité est étonnante : certaines sont sucrées, d’autres très acides, d’autres n’ont pas vraiment de goût mais sont très juteuses, certaines sont amères … Elles nous intéressent toutes pour le jus, car c’est leur mélange qui donne une belle couleur ambrée au jus et surtout une odeur et un goût bien caractéristiques !

Des arbres de plein vent
On trouve des pommiers en de nombreux endroits du village : des arbres isolés ou par 2 ou 3 seulement. On est loin des vergers de plaine, avec nos arbres mal coiffés : ce sont des arbres de plein vent. Certains de ces pommiers sont aujourd’hui au milieu de broussailles, il y en a aussi qui poussent au milieu des prés, ou en bordure de chemin. C’est à la fois une contrainte pour ramasser les pommes, et un avantage car selon les endroits où ils ont été plantés, certains arbres vont mieux s’en tirer que d’autres en cas de sécheresse, de grand froid au moment de la floraison, etc.

Ces arbres ne reçoivent aucun traitement :

• à 1000m d’altitude, certains « nuisibles » présents dans les vergers de plaine ne se développent pas.
• si un arbre est malade, l’éloignement des autres limite le risque de propagation aux autres arbres. Les ânes et les vaches pâturent régulièrement au pied des arbres, ce qui limite aussi la propagation éventuelle de maladies.
• ce sont de vieilles variétés, et de vieux arbres : si ils ont été plantés là et qu’ils poussent toujours, c’est qu’il y a de bonnes raisons …

Au programme des prochaines années : faire un inventaire précis des variétés rencontrées, tailler certains arbres pour limiter le phénomène d’alternance, et greffer les variétés qui nous intéressent particulièrement …

A suivre donc !